Un tournant majeur pour le complexe sportif de Penity à Douarnenez ! L’association Baie de Douarnenez Environnement s’oppose fermement au projet de terrain synthétique. En conséquence, la mairie annonce le report du développement initialement prévu pour 2025.
Ce projet de viabilisation vise à remplacer le terrain en herbe actuel par une surface synthétique, répondant aux besoins des clubs locaux. Cependant, les préoccupations environnementales ont pris le dessus, notamment la menace des microplastiques émanant des nouvelles installations. L’association exige désormais une évaluation environnementale rigoureuse et le dépôt d’un permis d’aménager pour garantir la préservation du milieu sensible environnant. Ce contretemps pourrait retarder les améliorations tant attendues des infrastructures sportives, affectant ainsi près de 600 licenciés des clubs de football de la région. La mairie, tout en reconnaissant l’importance du projet, doit désormais naviguer entre les impératifs écologiques et les attentes des sportifs locaux. Cette situation met en lumière les défis complexes liés à l’aménagement urbain durable dans des zones écologiquement sensibles.

À douarnenez, le projet de création d’un terrain synthétique à penity suspendu
Le projet ambitieux visant à transformer le complexe sportif de Penity à Douarnenez en un espace moderne doté d’un terrain synthétique a été récemment suspendu. Cette décision intervient après une opposition nette de l’association Baie de Douarnenez Environnement (BDZE), qui réclame une évaluation environnementale approfondie. Plongeons au cœur de cette suspension et de ses implications pour la communauté locale.
Pourquoi le projet de terrain synthétique à penity a-t-il été mis en pause?
Le projet, estimé à 1,87 million d’euros, devait initialement démarrer en mars 2025. Il comprenait la création d’un terrain de football synthétique, un terrain de football à cinq, l’installation d’un éclairage performant, ainsi que la remise en état du dispositif de drainage et la sécurisation de l’accès par la route départementale. Toutefois, l’association BDZE a contesté cette initiative, arguant des impacts environnementaux potentiels.
BDZE a demandé, via son avocat, une procédure d’évaluation environnementale sous l’égide d’une autorité indépendante, en insistant sur la sensibilité écologique du site. Le complexe sportif de Penity, construit sur une ancienne décharge et proche du cours d’eau Penity, le plus pollué de la baie de Douarnenez, est au cœur des préoccupations. Selon l’association, l’utilisation de pelouses synthétiques pourrait générer des microplastiques nuisibles à l’environnement local.
Quels sont les impacts environnementaux des terrains synthétiques?
Les terrains synthétiques, bien que offrant une surface de jeu durable et nécessitant moins d’entretien qu’un terrain en herbe, posent des défis environnementaux. L’un des principaux enjeux évoqués par BDZE est la libération de microplastiques issus de la dégradation des filaments plastiques intégrés dans ces surfaces. Ces particules, une fois dispersées, peuvent contaminer les sols et les cours d’eau avoisinants, aggravant ainsi la pollution déjà présente à Penity.
De plus, l’installation de terrains synthétiques nécessite l’utilisation de matériaux spécifiques et peut impacter la biodiversité locale. Il est crucial de trouver un équilibre entre les besoins sportifs de la communauté et la préservation de l’environnement. Pour mieux comprendre les enjeux, il est intéressant de comparer avec d’autres projets similaires, comme l’agrandissement du mur d’escalade à Doullens, qui intègre des mesures écologiques pour limiter son impact.
Comment la mairie de douarnenez répond-elle aux préoccupations environnementales?
Face aux objections de BDZE, la mairie de Douarnenez, dirigée par la maire Jocelyne Poitevin, a annoncé le report du projet. Bruno Jollé, adjoint au maire délégué au sport, a expliqué que cette suspension permettrait de répondre aux exigences légales et environnementales soulevées par l’association. « Nous allons répondre à la demande et par conséquent le projet va être reporté à six mois voire un an », a-t-il déclaré.
La municipalité affirme rester engagée dans l’amélioration des infrastructures sportives, tout en respectant les réglementations en vigueur. Le travail de viabilisation à Saint-Etienne, par exemple, montre comment des projets urbains peuvent intégrer des préoccupations environnementales dès leur conception. Douarnenez pourrait ainsi s’inspirer de ces initiatives pour développer des solutions durables et respectueuses de l’environnement.
Quels seront les effets de cette suspension sur les clubs de football locaux?
Le report du projet impacte directement les clubs de football de Douarnenez, notamment la Stella Maris et les Gas d’Ys, qui comptent respectivement environ 400 et 200 licenciés. Actuellement, les terrains en herbe existants ne répondent pas aux besoins des pratiquants en raison du climat pluvieux et d’un système d’irrigation insuffisant.
Sans le terrain synthétique, ces clubs devront continuer à utiliser des installations jugées inadaptées, ce qui peut limiter leur développement et la pratique du football dans la région. Bruno Jollé a reconnu la difficulté de faire patienter les clubs, tout en soulignant la nécessité de trouver une solution viable qui concilie les exigences sportives et environnementales.
Pour pallier temporairement ces limitations, la mairie pourrait envisager des améliorations temporaires des terrains actuels ou explorer d’autres alternatives écologiques, comme l’assurance de la durabilité des travaux de chaussée, afin de maintenir une qualité de jeu acceptable pour les clubs.
Quelles alternatives sont envisagées pour le futur aménagement sportif?
Avec le report du projet de terrain synthétique, la municipalité de Douarnenez devra réévaluer ses options pour répondre aux besoins sportifs tout en respectant les impératifs environnementaux. Une possibilité pourrait être d’investir dans des infrastructures multi-usages qui offrent flexibilité et durabilité, favorisant ainsi une utilisation optimale des espaces disponibles.
Par exemple, l’aménagement de terrains modulables permettrait de diversifier l’offre sportive tout en réduisant l’impact écologique. De plus, l’adoption de technologies vertes dans la construction et l’entretien des terrains, comme l’utilisation de matériaux recyclés ou recyclables, pourrait contribuer à minimiser l’empreinte environnementale du projet.
En parallèle, la mairie pourrait renforcer son veille réglementaire en viabilisation pour s’assurer que tous les futurs projets respectent les normes environnementales strictes, évitant ainsi des suspensions similaires à l’avenir.
Comment la communauté locale réagit-elle à cette suspension?
La suspension du projet a suscité diverses réactions au sein de la communauté de Douarnenez. Les partisans du projet soulignent l’urgence de moderniser les infrastructures sportives pour répondre aux besoins croissants des sportifs locaux. Ils estiment que les terrains synthétiques offraient une solution durable face aux défis posés par le climat et l’utilisation intensive.
À l’inverse, les défenseurs de l’environnement, représentés par BDZE, insistent sur la nécessité de préserver la qualité écologique de la baie de Douarnenez. Ils appellent à une réflexion approfondie sur les alternatives possibles et à une prise en compte sérieuse des impacts environnementaux avant de poursuivre de tels projets.
Cette division reflète un débat plus large entre développement urbain et protection de l’environnement, où chaque partie cherche à promouvoir ses priorités. Il est essentiel de favoriser le dialogue et la collaboration entre les acteurs concernés pour trouver des solutions équilibrées et acceptables pour tous.
Quels enseignements tirer de cette situation pour l’urbanisme à douarnenez?
La suspension du projet de terrain synthétique à Penity offre une opportunité de repenser l’approche de l’urbanisme et de la viabilisation à Douarnenez. Il est crucial d’intégrer dès le départ les considérations environnementales dans la planification des infrastructures sportives et urbaines. Cela passe par une collaboration étroite entre les urbanistes, les autorités locales, les associations environnementales et les communautés sportives.
En adoptant une approche holistique, Douarnenez peut non seulement améliorer ses infrastructures sportives, mais aussi renforcer son engagement en faveur de la durabilité et de la résilience environnementale. Des initiatives comme l’agrandissement du mur d’escalade à Doullens montrent qu’il est possible de développer des projets sportifs innovants tout en respectant les impératifs écologiques.
En conclusion, la suspension du projet de terrain synthétique à Penity souligne l’importance d’une planification urbaine intégrée et respectueuse de l’environnement. Douarnenez a l’opportunité de devenir un modèle de développement durable, où les besoins sportifs et environnementaux coexistent harmonieusement.